jeudi 8 novembre 2012

En route vers Granada


Ciel menaçant de l'Andalousie. Devant, les montagnes de la Sierra Màgina

Ùbeda, Andalousie. La pluie cesse enfin et le soleil semble s'installer sur les vallées d'oliviers. Je saisis ma jument et je débute le parcours vers Granada, à 150 km vers le Sud.
Une escale allait donc être nécessaire. Du haut de ses 757 mètres d'altitude, Ùbeda surplombe le paysage et me permet de voir se qui se dresse à l'horizon : un ciel ambivalent qui semble se battre contre la force du soleil et des nuages aux couleurs et aux formes ténébreuses... À cela, un vent omniprésent que je suppliais de chasser toutes possibilités d'averses de longue durée.


Ùbeda, avant la descente...
La descente vers le Sud s'enclenche rapidement avec une pente de plusieurs kilomètres laissant Ùbeda rapetisser derrière moi. Toutefois, comme c'est toujours le cas, elle s'accompagne de montées, de plateaux et de montées jusqu'au prochain petit village, construit au pied de rocs majestueux, Jòdar.


Jódar.
Ruelles de Jódar avec montagnes en trame de fond
Top de Jódar
Je décidai de passer au travers cette jolie ville, où trône un château, fierté de ses 15 000 habitants. D'ailleurs, ma présence attira le regard d'au moins la moitié d'entre eux qui erraient dans les rues en ce dimanche de novembre...

Le soleil, la pluie. Quelques photos, un café et je regagne la route vers les monts du Sierra Màgina. Le vent fit son entrée en scène et il décida et voler le premier rôle à la pluie qui, désormais, s'était résignée à un rôle sporadique et secondaire. 


Comment accède-t-on à ce village ?
Des rafales, des bourrasques qui, malheureusement, m'empêchaient d'admirer pleinement le paysage qui défilait devant moi. 

Les quelques descentes me prouvaient que je naviguais en territoire hostile. En effet, dans les rares pentes, je devais pédaler afin de gagner en vitesse. Sinon, mon vélo restait pantois, immobile, résigné à mourir dans le territoire andalou, au pied des montagnes, à l'ombre d'un olivier.




Au gré de 70 km et suite à plusieurs discussions houleuses avec "la chose divine et cosmique" qui organise la température, je me garoche dans le seul et le premier hostal sur mon chemin d'une petite ville sans intérêt nommé Guadahortuna.

À 20 heures, je dormais déjà sous la musique de l'eau sur le toit de ma chambre. Au matin, le soleil était de retour, de même que ma bonne humeur. J'entamai les 70 bornes me séparant de Granada avec le sourire et des initiatives cinématographiques parfois douteuses...






Coup de cœur pour la route, le paysage et particulièrement la ville de Iznalloz et coup de pied à la quatrième crevaison de mon pneu arrière qui, dois-je le préciser, roulait sur une "patch" depuis 200 km. J'ai cherché le trouble.


Paysage près de Iznalloz
Iznalloz
Iznalloz.
On surveille mon arrivé à Granada...




Il est actuellement chez le mécano à Granada.

Vers Defiontes. Puis-je l'écraser ?
Granada... Dois-je vraiment reprendre la route ?

PS : j'ai remercié le chat en le nourrissant de saucisson. Il m'a même suivi en courant lors de mon départ... pauuuuvre ti.

8 commentaires:

  1. Parle-moi de t'ça, un chat bilingue!
    "Bouffe à poisson!" Ah ah ah! tellement live...!

    Seule chose qui manque à Grenade, c'est la mer. Mais c'est vraiment la seule chose...

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    1. La mer serait effectivement la cerise sur le sunday.
      Toutefois, à 150 km, il y a Malaga et la Costa del sol. Pas si mal pour un ville où l' on peut aussi aller skier à 30 km...

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    2. À la mer, je suis allée à Torremolinos. Super beau. Y'a une belle promenade sur le bord de l'eau. J'y étais en mai. Le nombre de touristes était modéré. J'imagine qu'en novembre, ce doit être pareil. J'ai beaucoup aimé visiter le port de mer d'Algeciras. Y t'avait des bars à tapas sympas et de la bonne bière! Vas-tu faire un tour à Gibraltar? Ça vaut le détour!
      Photos de paysages incroyable en passant. J'adore la couleur orange brûlé de l'Andalousie!

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    3. Merci Zaz pour les infos, ça influence mon trajet. En fait, je m'enligne vers Antequera et Ronda. Autour de Ronda, dans les montagnes, se cache les pueblos blanco. Selon plusieurs, des petits villages blancs très jolies mais difficile d'accès. Ensuite, la descente vers Algeciras. Reste à voir si je vais aller à la rencontre de Gibraltar. Je devrais arriver à Tanger le 17 novembre. Ensuite, il me reste 350 km environ avant d'atteindre la demeure à mes amis à Meknes. Carlos et Jim viendront me rejoindre le 28.

      Reste néanmoins des bornes à franchir...

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  2. Superbes photos Chap! Coup de coeur pour "top de jodar"
    Surtout n'arrêtes pas de me faire rire!! Bon... public facile tu vas dire, mais j'ai bin du fun à te suivre!!

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    1. Merci San ! Et merci à tous de commenter, suggérer et me faire part de trucs que vous connaissez sur les endroits où je suis et où je serai. C'est un des moyens que j'ai de rester connecté.

      Sur ce, ciciao ;)

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  3. Hey Chap ! On était en train de se demander si l'on écrivait un article sur notre blog, ou si l'on mettait un lien vers cette page...
    Encore une fois nous avons fait pas mal de routes communes a priori. Enfin route, piste pour partie, mais quand même en meilleur état que celles que nous avons pu partager.
    Je ne sais pas si tu as pu profiter autant que nous du vent du sud et de la pluie, mais ce fut un "régal" plusieurs jours de suite, d'autant plus que c'est plutôt rare dans le coin. Là on espère passer quelques jours de beau temps à Granada puis vamos à Malaga, de bonnes descentes en perspective !
    Hasta luego chico !

    Les cyclovagabonds

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    1. Hola les amigos,

      bien content d'avoir de vos nouvelles. Je crois bien que les épisodes de pluies je les ai passé à Grenade au chaud ;) Tout comme mon arrêt à Ubeda. Sinon, je passe par Ronda et je descends vers Tanger par la suite. Arrivé possible d'ici le 16 ou 17 novembre. On se voit à Tanger ?

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